Nos experts
Sylvie Loubière est titulaire d'un DEA et d'un magistère en droit social et gestion des ressources humaines. Après un parcours opérationnel de 17 ans en tant que RRH dans l'industrie, elle est aujoud'hui coach en excellence individuelle et collective et prévention des risques psychosociaux.
Nathalie Baker est diplômée de l'école de commerce er de coaching à HEC. Après une carrière dans la finance et l'entreprenariat, elle est aujourd'hui coach spécialisée dans la gouvernance des entreprises familiales. Elle est aussi conférencière et dirige un centre de formation et une société spécialisée dans le coaching et la cohésion d'équipe.
1- Entretenir et développer ses compétences de coach
Le métier de coach ne s’improvise pas ! D’une part, sa formation initiale, via une certification ou un diplôme universitaire, est indispensable au coach pour lui permettre de travailler avec déontologie, dans le respect du coaché. D’autre part, il se doit d’entretenir et de développer ses compétences. Cela passe par un suivi psychologique, de la supervision et l’adhésion à une association professionnelle.
Il convient aussi que le coach se forme régulièrement pour acquérir de nouveaux outils, en se centrant sur les plus essentiels, les plus pertinents dans sa pratique. Certains outils du coaching, tels que « la marelle des croyances », peuvent avoir une réelle efficacité. Il est important de bien les maîtriser et de savoir les utiliser à bon escient afin qu’ils puissent avoir un réel impact.
Il ne suffit pas d’avoir les bons outils, il faut aussi bien cerner dans quel contexte les utiliser. Nous faisons ici allusion à la fameuse métaphore utilisée par le psychologue américain Eric BERNE : « Un plombier appelé par un particulier pour réparer une chaudière découvre une valve bloquée. Après un rapide examen de l'installation, il saisit un marteau dans sa boîte à outils, frappe d'un grand coup la valve incriminée, remet son marteau en place, vérifie l'arrivée d'eau chaude et présente sa note à son client sans plus d'explications : il faut payer 100 dollars. Estimant la somme excessive pour un simple coup de marteau, le client demande alors une facture détaillée. Imperturbable, le plombier reprend sa facture et écrit : « 1 dollar pour frapper la valve avec un marteau, 99 dollars pour avoir trouvé l'endroit où le donner ». »
2- Savoir arbitrer entre l’envie de signer un contrat et le respect de la déontologie
Dans certaines situations, il peut être tentant, pour un coach en mal de contrats, d’accepter des missions de coaching que sa déontologie ne devrait pas lui permettre d’accepter. Pourtant, savoir refuser un contrat est indispensable et salvateur, pour lui comme pour le coaché.
3- Connaître sa particularité de coach
Dans la démarche commerciale, comme dans l’accompagnement, une bonne connaissance de sa particularité permet au coach de s’appuyer, dans sa pratique, sur ses atouts. Très rapidement, dans la pratique d’un coach, sa particularité se manifeste. En l’explorant pleinement, il devient alors particulièrement efficace et son expérience s’en voit enrichie au fil du temps
4- Prendre soin de sa santé mentale et physique
Une bonne hygiène de vie est nécessaire au coach pour disposer d’une énergie d’écoute satisfaisante, tournée à la fois vers son client et vers lui-même, afin qu’il puisse faire la part des choses entre l’histoire du coaché et sa propre histoire. Prendre soin de lui lui permet également d’être exemplaire, en illustrant par l’exemple les préconisations qu’il est amené à faire.
5- Prendre le temps de bien définir l’objectif
Les enjeux de cette étape sont très importants : définir le cap, les résultats attendus, les indicateurs de résultat du coaching, mettre l’accent sur les éventuels bénéfices secondaires du coaché ou d’une personne de son entourage face à sa problématique. En effet, parfois, une autre problématique beaucoup plus importante se cache derrière celle que le coaché amène ! Un bon questionnement permettra de mettre au jour ces subtilités.
6- Poser les bonnes questions pour analyser les systèmes et situations dans lesquels évolue le coaché
L’expérience professionnelle du coach intervient ici pour lui permettre de bien appréhender l’univers professionnel du coaché et de poser des questions adaptées : elles permettront de cerner les particularités du contexte et des différents protagonistes qui le composent.
7- Fournir à son coaché des éléments de connaissance de soi
Il peut s’agir de proposer des tests de positionnement tels que la Process com, l’Enéagramme, le MBTI (etc.) afin d’apporter au coaché un éclairage sur son type de personnalité ou simplement, par des apports théoriques, de lui permettre une analyse de la situation ; le coaché pourra ainsi mettre des mots sur ce qu’il vit.
8- Choisir le ou les outils adaptés
Les grands thèmes rencontrés en séances de coaching sont souvent liés au changement, qu’il soit individuel ou collectif. Il peut s’agir de gestion du stress et des conflits (personnels ou interpersonnels), de difficultés pour passer à l’action ou pour se motiver. À chaque situation ses outils. Le coach doit se sentir libre d’emprunter des outils à différents courants de coaching, mais aussi de créer ceux dont il sait intuitivement qu’ils permettront la prise de conscience et l’évolution, du coaché.
Par Sylvie Loubière et Nathalie Baker, auteures de Coaching, dans la nouvelle collection de guides professionnels PRO EN..., paru aux éditions Vuibert le 30 janvier 2018 en librairie, 25,90€.